Par Gabriel Chamé Buendia
LE PROJET

CYMBELINE
Complexe à mettre en scène, « Cymbeline » est une pure comédie shakespearienne : des personnages
avec un goût pour le travestissement et un cadre épi-
que où la candeur, la bravoure, l’honneur côtoient le tourment, la trahison, le doute véritable. Le jeu clownesque va prendre sa place à travers la tension dramatique interne au texte. La relation entre Shakespeare et le clown se construit sans chercher la destruction du texte, au contraire : l'objectif est de monter la pièce en révélant le clown qui se cache derrière le personnage.
Ce travail tisse une relation entre la partition textuelle et la partition physique, qui s’appuient ou se contredisent. Il n’ y a pas de réalisme psychologique et la mise en scène est dépouillée de tout réalisme
quotidien.
Il y a une relation entre le côté «international» de Shakespeare et le côté international d'un clown. Le défi est d'arriver à un tout, à travers la parole mais aussi avec le gag, le jeu physique, avec le plaisir visuel et poétique.
"Dans Cymbeline, comme dans Blanche Neige, les grands contes ou les fables, il y a quelque chose de l'ordre de la rémission, de la rédemption, du repentir. Je crois que le grand sujet de Cymbeline, c'est l'unification entre les êtres humains, la famille, toutes les familles. "

" Il ne faut pas oublier qu’à l’époque de Shakespeare pendant les représentations qui commençaient à quinze heures, le public se levait, mangeait, les aristocrates étaient en haut, le peuple en bas et Shakespeare travaillait pour les deux.
Ils ne récitaient pas des paroles, ils avaient une capacité physique de gag et une capacité à toucher le peuple. Et c'est tout ça mon intérêt."
"Je sens et j'adore qu'on puisse rencontrer Shakespeare de façon populaire, de façon accessible, de façon enthousiaste et pas d'une façon, on va dire « conventionnelle », avec le respect, avec la solennité etc ".
